Radio Voix d’Or
Interventions non médicamenteuses
Une chanson de Jean Sablon, un poème sur la nature au printemps, une rétrospective des progrès de la condition féminine, sont quelques-uns des programmes radiophoniques de mars de la société Sonora, qui propose aux hôpitaux et maisons de retraite des programmes radiophoniques. Dans sa version actuelle, la Voix d’Or comprend des programmes de six à sept heures, renouvelés chaque mois, comprenant éphémérides, jeux, contes, chroniques, musique. Ils sont enregistrés sur une carte mémoire de type SD à insérer dans un appareil ressemblant à un vieux poste de radio (« le transistor »). « Il suffit d’un mot, d’une chanson, ça nous fait resurgir des souvenirs et ça permet des relations entre nous », explique une résidente de La Villette d’Or, gérée par la Ville de Lyon. Le programme est en cours d’évaluation par l’équipe du Professeur Pierre Krolak-Salmon, au Centre mémoire de ressources et de recherches (CMRR) de Lyon, selon qui les premiers résultats montrent une « diminution significative » de l’anxiété et de l’agitation des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer écoutant les programmes radiophoniques de la Voix d’Or, ainsi qu’une réduction du stress des soignants. Trente établissements sont abonnés à la Voix d’Or, pour un coût de 120 euros mensuels. Pierre Hamon, adjoint au maire de Lyon délégué aux personnes âgées, a offert l’abonnement aux quatre EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de la Ville de Lyon. Six mille trois cents euros ont été investis pour équiper les établissements et former treize agents (animateurs, psychologues, aides-soignantes) : « il faut qu’il y ait de l’interactivité entre les soignants et les résidents. Cela demande beaucoup d’implication des personnels », explique Annick Varrot, directrice de l’EHPAD de La Villette d’Or. Lina Braunschweig, directrice de Sonora, réfléchit à une meilleure intégration dans les métiers pour que La Voix d’Or « ne soit pas une surcharge de travail », ainsi qu’à une version pour les personnes malades vivant à domicile et leurs aidants.
www.leprogres.fr, 31 mai 2011.