Quelles différences entre les sexes dans l’apparition de la maladie d’Alzheimer ?
Innovation
Le nombre de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer augmente rapidement. La prévention constitue une stratégie prometteuse pour ralentir la progression de la maladie, d’où un nombre croissant de recherches sur le mode de vie.
Des différences entre les sexes en ce qui concerne les facteurs de risque modifiables de maladie neurodégénérative ont été signalées, mais on sait peu de choses sur l’efficacité des essais de mode de vie contre le déclin cognitif en fonction du sexe. Une revue systématique et une méta-analyse ont été menées pour évaluer les preuves de la conception et de l’efficacité des essais contrôlés randomisés contre le déclin cognitif en fonction du sexe.
Douze facteurs de risque potentiellement modifiables ont été établis à ce jour :
- Un faible niveau d’éducation au début de la vie,
- l’hypertension et l’obésité au milieu de la vie,
- diabète sucré,
- tabagisme,
- consommation excessive d’alcool,
- inactivité physique,
- dépression,
- isolement social,
- perte d’audition,
- lésions cérébrales traumatiques
- pollution atmosphérique.
Ensemble, ces facteurs de risque seraient à l’origine de 40 % des cas de démence.
La revue systématique et la méta-analyse ont inclus respectivement 34 et 31 études.
L’incidence et la prévalence de la maladie d’Alzheimer sont plus élevées chez les femmes, en partie à cause des différences d’espérance de vie, bien que cet écart se soit réduit dans les pays développés. Certains facteurs de risque liés au mode de vie sont répartis de manière inégale selon le sexe, mais on ne sait pas encore très bien si ces facteurs de risque ont un impact différent sur le risque de maladie d’Alzheimer chez les hommes et les femmes.
Chez les femmes, mais pas chez les hommes, on a constaté que l’hypertension augmentait le risque de déclin de la mémoire, de déficience cognitive légère (MCI) et de démence. La dépression est associée à un risque accru de MCI incident et de conversion du MCI en démence, plus fortement chez les femmes que chez les hommes.
Des études ont montré que le diabète sucré est lié à un déclin cognitif, à un MCI incident et à un risque de maladie d’Alzheimer plus importants chez les femmes que chez les hommes.
Les associations entre les antécédents d’accident vasculaire cérébral et un risque plus élevé de maladie neurodégénérative et de déclin cognitif n’ont été observées que chez les hommes dans certaines études, tandis que d’autres ont signalé un risque plus élevé de MCI incident et de maladie d’Alzheimer après un accident vasculaire cérébral, tant chez les hommes que chez les femmes.
Il a été signalé qu’un faible niveau d’éducation augmente le déclin de la mémoire et le risque de maladie d’Alzheimer, en particulier chez les femmes, ainsi que le risque de MCI incident chez les hommes et les femmes. Dans certaines études, le tabagisme augmente le déclin de la mémoire uniquement chez les hommes (9, 20), tandis que d’autres ont signalé un risque plus élevé de démence pour les deux sexes.