Quelle place pour la démence dans la politique européenne ? (2)
Échos d'ailleurs
Par ailleurs, la Commission européenne a engagé une réflexion sur les maladies chroniques, en se concentrant sur les facteurs communs à toutes les maladies en termes de prévention et de prise en charge, afin de développer et déployer des modèles de soins intégrés. Enfin, la députée européenne Angelika Werthmann (Autriche) a organisé une réunion au Parlement européen sur les défis posés par les maladies neurodégénératives sur le lieu de travail, une initiative associant Alzheimer Europe, l’Association européenne pour la maladie d Parkinson et la plateforme européenne pour la sclérose multiple. Pour Annette Dumas, conseillère en Affaires publiques d’Alzheimer Europe, « le diagnostic est fait beaucoup trop tard, quand les symptômes sont aigus. C’est particulièrement le cas pour la démence : les symptômes ne sont repérés ni par la personne elle-même, ni par la famille, ni par les collègues de travail jusqu’à ce que la situation soit gravement détériorée. La fausse croyance que la démence ne touche que les personnes âgées est un autre facteur retardant le diagnostic précoce. » « Souvent, aucune mesure spécifique n’est prise pour des personnes atteintes de maladie neurodégénérative et qui travaillent encore. Cela les oblige à s’arrêter beaucoup plus tôt que prévu, ce qui les précipite, ainsi que leurs familles dans une situation financière précaire. Au Royaume-Uni, 18% des personnes atteintes de démence âgées de moins de soixante-cinq ans et 27% de leurs aidants continuent à travailler après le diagnostic. »
Dementia in Europe, octobre 2013.