Quelle architecture pour demain ?
Interventions non médicamenteuses
Entre foyer-logement et résidence services : « assisted living » est un lieu de vie qui n’a pas de traduction française simple. On peut proposer « logement regroupé avec services » : les personnes âgées vivent chez elles, dans un logement indépendant, et disposent de services de soins et d’accompagnement sur place permanent : santé, transport, aide ménagère, préparation de repas. Monte Olinger, du cabinet d’architecture américain Baker Barrios, écrit : « depuis plus de trente ans, les professionnels du design sont conscients de la proportion croissante de ces lieux de vie pour la population générale et pour les personnes aux prises avec les différentes formes de démence. Que l’on soit médecin, opérateur, bâtisseur, architecte ou designer, les générations futures nous imposent la tâche de régler les choses avant que la fin de notre génération. Comment saurons-nous si nos hypothèses, nos modèles et nos décisions étaient corrects, en termes d’architecture, d’économie, de soins et d’accompagnement ? Un service Alzheimer réussi procurera un environnement « soutenant » (a nurturing place : un endroit où l’on prendra soin d’eux et où ils se sentiront en sécurité). Ce lieu répondra aux besoins individuels des résidents : des choix réels pour les résidents en termes de plans, d’équipement et de voisinage ; le lien du résident avec les principes retenus pour le bâti ; les besoins uniques de la personne, en termes physiques, sociaux et spirituels et ses préférences (proclivities), qui doivent être prises en compte pour l’architecture d’intérieur. D’autres aspects, culturels, concernent les besoins en interface avec l’environnement et les autres résidents ou le personnel : environnement sensoriel, santé émotionnelle et bien-être du résident, de la famille et des amis ; lien avec la famille ; sécurité ; renforcement de l’autonomie et de la vie active ; lieux de soins palliatif ; lieux adaptés à des programmes porteurs de sens et de réussite ».
Olinger MS. Making a difference: resident-focused models for memory care facilities. J Interior Design 2012; 37(3): v-xii. www.idec.org/documents/j.1939-1668.2012.01076.x.pdf(texte intégral).