Québec : le difficile respect des directives anticipées d’aide médicale à mourir

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
17 novembre 2021

Cette question a déchiré les experts participant à la Commission spéciale sur l’évolution de la loi concernant les soins de fin de vie à l’Assemblée nationale. Un rapport parlementaire doit être déposé le 19 novembre 2021. Pour Louise Bernier, professeur de droit à l’Université de Sherbrooke, la personne malade ayant signé une directive anticipée d’aide médicale à mourir doit comprendre que dans certains cas, ce ne sera pas possible. Par exemple, une personne qui a anticipé des souffrances, mais qui finalement vit « heureuse » avec la maladie ne devrait pas automatiquement recevoir une aide médicale à mourir. « Il faut se laisser une marge de manœuvre. On ne peut pas penser que les médecins vont être des exécutants. Il ne faut pas donner l’impression aux personnes qu’elles prennent leur destinée entre leurs mains. Il va falloir ne pas laisser cette impression de décision contraignante en toutes circonstances », explique-t-elle. « Il faudrait au moins attendre qu’il y ait un déclin irrémédiable et irréversible de ses capacités et de sa qualité de vie ».

Selon un sondage du Collège des médecins du Québec publié le 2 novembre 2021, 64 % des médecins et 78 % des citoyens sont favorables au principe du consentement anticipé dans les cas de maladie grave et incurable.

https://www.lelezard.com/communique-20051728.html, 18 octobre 2021. https://lactualite.com/actualites/alzheimer-et-aide-medicale-a-mourir-deux-visions-saffrontent-chez-les-experts/, 18 mai 2021. https://lactualite.com/actualites/alzheimer-et-aide-medicale-a-mourir-deux-visions-saffrontent-chez-les-experts/, 18 mai 2021.