Que faire face à Alzheimer ? Gagner des années de vie meilleure, de Véronique Lefebvre des Noëttes

Véronique Lefebvre des Noëttes est psychiatre, spécialiste du sujet âgé depuis plus de 30 à l’hôpital Émile-Roux à Limeil-Brévannes (Val-de-Marne). Elle y a ouvert la première consultation mémoire de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, puis y a développé des ateliers mémoire et de stimulation cognitive. Elle est docteur en philosophie pratique et éthique médicale. Son dernier livre est d’abord destiné au grand public « pour démystifier la maladie d’Alzheimer, pour qu’on n’en ait plus peur. L’idée est d’enfiler une blouse blanche et d’être mon stagiaire pour regarder ce que l’on peut faire. On ne sait pas guérir la maladie d’Alzheimer mais on sait prendre en soins, proposer un programme de prévention et de stimulation même avant que le diagnostic ne soit posé. » Le philosophe Éric Fiat écrit, dans la préface de l’ouvrage : « parce qu’elle a valorisé les facultés supérieures de l’esprit, les faisant l’âme même de l’homme, notre époque ne regarde plus la sénescence, le ramollissement cérébral, la décrépitude, la “gagaterie”, la sénilité et la perte de la tête avec l’indulgence d’il y a peu. C’est quand la tête est devenue le tout de l’homme que sa perte est un drame. Voilà sans doute pourquoi rien ne nous semble plus effrayant que le vieillissement conduisant à la maladie d’Alzheimer : parce que la personne lourdement handicapée à cause de cette maladie apparaît comme le symbole à la fois de la victoire, et à la fois de la défaite de la médecine scientifique moderne. Elle serait déjà morte sans cette médecine conquérante par laquelle l’homme veut se rendre comme maître et possesseur de la nature; mais son handicap signe l’échec de cette médecine conquérante à se rendre réellement maîtresse de la nature. Ces maladies qu’on ne sait guérir et qui engendrent des fragilités, des handicaps et des dépendances que notre modernité juge spontanément indignes, semblent un défi ricanant à notre désir de maîtrise, lequel désir n’a cessé d’être célébré par la modernité occidentale. Car en effet, malgré tout son savoir, le Dr Véronique Lefebvre des Noëttes ne sait guérir cette maladie. Son livre nous dit comment comprendre, prévenir, accompagner ; il ne nous dit pas comment guérir (…) On lira en particulier avec passion les pages où elle nous apprend à nous rendre attentifs aux « petites perceptions » qui demeurent jusqu’au bout, ces perceptions dont le malade n’a plus forcément claire conscience (dont il ne “s’aperçoit plus”), mais qui sont cependant jusqu’au bout l’étoffe de sa vie. »

Lefebvre des Noëttes V. Que faire face à Alzheimer ? Gagner des années de vie meilleure. Paris : Éditions du Rocher. 4 septembre 2019. 308 p. ISBN : 978-2-2681-0238-2, www.editionsdurocher.fr/livre/fiche/que-faire-face-a-alzheimer-9782268102382. www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/journee-mondiale-alzheimer-les-malades-sont-aussi-des-citoyens, 18 septembre 2019. https://liseuse-hachette.fr/file/122221, www.agevillage.com/actualite-17924-1-Que-faire-face-a-Alzheimer-Les-conseils-positifs-du-Dr-Veronique-Lefebvre-des-Noettes.html, 25 juillet 2019.