Quand la personne malade devient violente
Échos d'ailleurs
Papy est méchant ? Il est peut-être cliniquement déprimé, ce qui peut se traiter. Peut-être a-t-il le sentiment qu’on le traite comme un enfant. Peut-être est-ce autre chose. « Il ne faut pas nécessairement accuser la démence », prévient Michael Friedman, professeur associé en travail social et santé publique de l’Université Columbia de New York. C’est peut-être aussi la douleur, selon Colm Cunningham, directeur du centre Alzheimer australien HammondCare, et William McClean, de l’Université de Stirling (Ecosse).
Quand la personne malade devient violente, l’Association Alzheimer des Etats-Unis suggère : 1/d’adopter une position de retrait, sans chercher à négocier, et d’essayer plus tard, quand l’humeur de la personne s’est améliorée ; 2/ de s’excuser lorsque la personne est énervée, même si ce n’est pas de la faute de l’aidant, afin de gagner du temps et de témoigner d’une bonne volonté ; de ne pas argumenter : il est impossible d’avoir raison ; de ne pas forcer physiquement la personne à faire quoi que ce soit : la situation pourrait s’aggraver et les deux parties pourraient se blesser ; 3/ de changer de sujet, et de parler de quelque chose que la personne apprécie, tout en restant calme ; 4/ de garder à l’esprit que la vision du monde est différente (distorted) chez la personne malade : elle est sensible au bruit et se fatigue facilement ; sans période de repos, elle devient irritable et confuse en fin de journée : c’est le syndrome du crépuscule ; elle peut alors devenir agitée et agressive ; 5/ d’appeler une aide extérieure : les services de secours (911) s’il y a risque de blessure pour la personne malade ou l’aidant ; la vue d’un uniforme rassure la personne malade sur sa sécurité, assure Geri Hall, infirmière spécialisée à l’Institut Alzheimer Banner de Phoenix (Arizona).
www.huffingtonpost.com, 3 avril 2011. http://edition.cnn.com/, 30 mars 2011. Cunningham C. Clinical Care. Maybe it’s Pain.Australian Ageing Agenda 2011 ; dementia supplement, 43. Mars-avril 2011.