Psychanalystes : Alzheimer et autisme, pour une « clinique de l’archaïque »

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
01 octobre 2017

Le septième Colloque sur les âges de la vie a pour thème : « Et si Alzheimer(s) et autisme(s) avaient un lien ? » Pour Catherine Bergeret-Amselek, présidente et coordinatrice scientifique du colloque, l’autisme survient à l’aube de la vie, la maladie d’Alzheimer vers le crépuscule ou ses prémices. « Pourtant, à cette croisée des âges de la vie, nous sommes là face à ce qui nous fonde en tant qu’être humain, face à l’originaire, à l’origine même du Sujet, à l’archaïque à l’état brut, au réel ainsi appelé par Jacques Lacan. Le sujet autiste a du mal à se construire, bloqué dans son développement psycho-affectif, il lutte contre les angoisses les plus primitives et les plus violentes, les fondations de son édifice sont dénudées et apparentes, il est obligé de se parer de tout un système défensif, infiniment coûteux pour lui et pour ses proches, pour ne pas sombrer dans l’effondrement. Le sujet atteint de la maladie d’Alzheimer, lui, se déconstruit progressivement, avançant vers une décomposition inexorable, les murs et les cloisons de soutien qui le portaient s’effritent, il est terrifié par la crainte de se dissoudre et de disparaître. » La thématique a fait l’objet d’un débat sur France Culture dans l’émission « Matières à penser – Médecine et santé » animée par le Pr René Frydman.

Les âges de la vie. Revue du colloque. 6-7 octobre 2017. www.cause-des-aines.fr/Revue-Colloque.pdf(texte intégral).