Propagation accélérée de la protéine tau dans le cerveau chez les femmes

Sepi Shokouhi, professeur adjoint de psychiatrie et des sciences du comportement au centre de médecine cognitive de l’université Vanderbilt (Tennessee, États-Unis), et ses collègues, ont retracé, dans le cerveau, le parcours de la protéine tau chez 123 hommes et 178 femmes en bonne santé, et 101 hommes et 60 femmes atteintes de déficit cognitif léger. L’étude montre que les femmes semblent présenter de meilleures connexions dans les zones du cerveau où la protéine tau se propage, ce qui pourrait accélérer son accumulation et augmenter le risque de maladie d’Alzheimer. D’autres études sont toutefois nécessaires pour valider la théorie de propagation accélérée de la protéine tau chez les femmes, soulignent les scientifiques. « Les différences spécifiques au sexe dans l’organisation pathologique, neuroanatomique et fonctionnelle du cerveau peuvent se traduire par des différences au niveau neurocomportemental et cognitif, ce qui explique les différences dans la prévalence des troubles neurodégénératifs et nous aide à développer des traitements appropriés », explique Sepi Shokouhi.

www.ladepeche.fr/2019/07/17/alzheimer-des-scientifiques-tentent-dexpliquer-pourquoi-la-maladie-touche-plus-les-femmes-que-les-hommes,8317564.php, 17 juillet 2019.