Projet de loi Grand âge : quelles ressources humaines ?
Droit des personnes malades
Politiques
Identifiée depuis plusieurs années maintenant comme réponse à la sinistralité du secteur de prise en charge du grand âge, la question des ressources humaines ne peut désormais plus être évacuée, écrit Agathe Moret, d’Hospimédia. Myriam El Khomri, auteur du rapport intitulé « Plan de mobilisation nationale en faveur de l’attractivité des métiers du grand âge » remis le 29 octobre 2019 au ministère des Solidarités et de la Santé, voit dans l’évolution des métiers du secteur « un devoir moral et économique » qui s’inscrit directement dans le plan de relance annoncé par le Premier ministre Jean Castex. « Il ne suffit pas d’applaudir les soignants pour assurer leur reconnaissance », a-t-elle déclaré aux Assises nationales des EHPAD. Elle appelle le gouvernement à mettre en place des propositions du rapport le plus rapidement possible. Si le Ségur de la santé a, selon elle, su répondre en partie aux revendications du secteur par la revalorisation des métiers, d’autres sujets n’ont pas été abordés, comme le taux d’encadrement et la montée en compétences des professionnels. Pour les députées Caroline Fiat (La France insoumise) et Monique Iborra (La République en marche), co-rapporteuses de la mission sur les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes à l’Assemblée nationale, ce plan de mobilisation nationale en faveur de l’attractivité des métiers du grand âge constitue le principal espoir de voir les rangs du secteur grossir : avec 8 milliards d’euros, 210 000 emplois pourraient être créés. Le ministre des Solidarités et de la Santé Olivier Véran appelle le secteur à s’investir avec autant de pertinence possible dans la préparation de la loi Grand âge et autonomie, au sein de la commission « Le Laroque de l’autonomie » qui doit « marquer le début du monde d’après » : « cette réforme doit être et sera la grande réforme sociale de ce quinquennat », a-t-il déclaré.
Hospimédia, 16 septembre 2020.