Proche aidant, aidant familial : quelle distinction ?

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
03 juillet 2020

Pour Muriel Rebourg, le fait que la loi introduit le proche aidant avant l’aidant familial « pourrait s’interpréter comme un rappel de la subsidiarité de l’aide sociale à l’égard des solidarités familiales auxquelles les solidarités de proximité sont assimilées, et une volonté à peine voilée de les réactiver dans un contexte de contraintes budgétaires fortes des départements. » Le « proche aidant » de la personne est défini à partir de celui qui aide et dans un cercle élargi qui dépasse celui de la parenté, de l’alliance, des liens de couple et hors et en mariage. Il englobe des liens de fait fondés sur une proximité du lieu de vie (la résidence commune) ou une proximité affective, amicale à établir (« des liens étroits et stables. » Sous la pression des associations, notamment l’UNAF (Union nationale des associations familiales), le législateur a distingué l’aidant familial, qui représente 80 % des aidants, du reste des proches aidants. Les aidants familiaux sont définis par le seul lien familial avec la personne aidée, alors que pour le proche aidant de l’entourage, une double condition est requise pour obtenir la reconnaissance de cette qualité : apporter la preuve tant du lien de proximité que de l’aide apportée. 
Rebourg M. La notion de « proche aidant » issue de la loi du 28 décembre 2015 : une reconnaissance sociale et juridique. Rev Droit Sanit Soc 2018 ; 4 : 693-705. Juillet-août 2018. www.dalloz-revues.fr/RDSS-cover-71492.htm. Code de l’action sociale et des familles. Art L113.1-3. Version consolidée du 28 décembre 2015. 
www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006074069&idArticle=LEGIARTI000031716502&dateTexte=&categorieLien=cid (texte intégral).