Privilégier les approches non médicamenteuses

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
11 février 2017

« Pour traiter la maladie d’Alzheimer, le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) préconise de privilégier les interventions non médicamenteuses, afin de limiter les troubles cognitifs et psycho-comportementaux et permettre de prolonger le maintien à domicile, bien que leur niveau de preuve soit limité. La stratégie thérapeutique est pluridisciplinaire et comporte un plan de soins et d’aides intégrant l’accompagnement du patient et des aidants. La prise en charge médicale comporte ainsi l’intervention d’infirmières et selon les cas, d’un kinésithérapeute, d’un orthophoniste, d’un psychomotricien, d’un ergothérapeute ou d’un psychologue ou psychiatre. Les symptômes comportementaux (agitation, agressivité, désinhibition) des démences peuvent être améliorés notamment par des approches complémentaires (musicothérapie, aromathérapie, ou massages par exemple). Le niveau de preuve de leur efficacité reste faible et l’approche sociale liée à l’accompagnement de ces patients est essentielle. Les symptômes psychologiques (anxiété, dépression, apathie, irritabilité, états délirants) peuvent bénéficier d’activités récréatives adaptées. À côté des thérapeutiques non médicamenteuses, il faut aussi discuter de la pertinence d’un traitement par psychotropes, qui sont à évaluer en fonction du contexte global du patient. La formation des aidants sur la maladie et sa prise en soins est essentielle. Les patients doivent aussi être accompagnés sur le plan médico-social et doivent pouvoir bénéficier d’aides à domicile, d’accueils de jour ou de répit, voire d’une protection juridique si elle s’avère nécessaire.

Druais PL et al. Quel rôle du médecin généraliste face à la maladie d’Alzheimer ? Journal international de médecine, 4 février 2017. www.jim.fr/e-docs/quel_role_du_medecin_generaliste_face_a_la_maladie_dalzheimer__163576/document_edito.phtml(texte intégral).