« Prisonnier dans le huis clos de la maladie »

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Les personnes malades

Date de rédaction :
03 novembre 2020

Michel G., 88 ans, a été condamné à 4 ans de prison avec sursis pour avoir tué sa femme atteinte de la maladie d’Alzheimer. La Cour d’assises de Paris a estimé que le discernement de l’accusé avait été altéré par son « épuisement physique et psychique », son « très grand désarroi » et « son impuissance » face à la maladie de sa femme, pour laquelle les médecins lui avaient dit qu’il n’y avait « rien à faire ». L’accusation l’a décrit comme « prisonnier », avec elle, dans le « huis clos » de la maladie. « Il ne faut pas que cet homme aille en prison », avait demandé l’avocate générale dans un réquisitoire réclamant de l’humanité : « J’ai vu son masque tomber sous le poids des larmes qui ne cessaient de couler » pendant le rappel des faits. « Beaucoup d’accusés se défendent en niant, en minimisant. Michel G. n’élude rien de sa responsabilité ». « C’est un crime compassionnel », a plaidé son avocat Norbert Goutmann, « un crime d’amour, d’impuissance, d’épuisement ».

www.leparisien.fr/faits-divers/il-avait-tue-sa-femme-atteinte-d-alzheimer-un-octogenaire-condamne-a-la-prison-avec-sursis-16-10-2020-8403591.php, 16 octobre 2020.