Prise en soins de la douleur en EHPAD

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Date de rédaction :
26 août 2020

Keltoum Belfihadj, du service de soins de suite et réadaptation Alzheimer des hôpitaux universitaires Paris-Sud à l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), rappelle que la

prévalence de la douleur augmente avec l’âge. Il a étudié la place accordée aux antalgiques de palier II [codéine, dihydrocodéine et tramadol, destinés aux douleurs d’intensité moyenne ou aux douleurs non soulagées par les antalgiques de niveau I (paracétamol et anti-inflammatoires non stéroïdiens)] par les médecins exerçant en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) dans la stratégie thérapeutique d’une douleur nociceptive [causée par une lésion ou une inflammation de tissus]. Un questionnaire a été adressé à 77 médecins ; 13 ont répondu.  Les antalgiques de palier II sont peu utilisés dans les EHPAD. Ils trouvent leur place en troisième position bien après le paracétamol et les antalgiques de palier III [morphiniques forts]. Le recours aux antalgiques de palier III à doses très faibles avec augmentation progressive est l’attitude la plus courante. Le motif principal de réticence quant à l’utilisation des antalgiques de palier II est leur mauvaise tolérance. L’antalgique de palier II privilégié est l’association paracétamol/poudre d’opium/caféine (Lamaline) pour 60 % des médecins qui les utilisent. Une étude sur un plus grand nombre de médecins est nécessaire pour confirmer ces premiers résultats.

Belfihadj K. Prise en soins de la douleur en EHPAD. Neurol Psychiatrie Gériatr 2018 ; 218-225. Août 2018. www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1627483018300394.