Prions, prions ... La pratique religieuse : un facteur de protection ?

Prévention

Date de rédaction :
13 décembre 2014

Kun-Pei Lin et ses collègues, de l’Institut d’épidémiologie et de médecine préventive de l’Université nationale de Taiwan, dans une étude portant sur quatre cent vingt personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de démence vasculaire et quatre-cent soixante-six personnes du même âge sans troubles cognitifs, montre que le risque de survenue de la maladie d’Alzheimer est réduit de moitié chez les personnes malades déclarant une affiliation au christianisme, par rapport aux personnes sans affiliation religieuse. L’effet est encore plus marqué chez les femmes (risque réduit de 62%) et chez les pratiquants réguliers (risque réduit de 67% chez les personnes pratiquant une activité religieuse trois fois par semaine). Cet effet n’est pas observé chez les participants associés au bouddhisme ou au taoïsme. L’affiliation à une religion n’a aucun effet sur la survenue de la démence vasculaire. Des résultats similaires ont déjà été observés. Le Figaro  cite ainsi une étude israélo-américaine de 2013, menée par Rivka Inzelberg, de l’Université de Tel-Aviv, auprès de neuf cent trente-cinq femmes arabes musulmanes, qui montre que la pratique de la prière est associée de façon significative à un risque réduit de moitié pour le déficit cognitif léger, mais pas pour la maladie d’Alzheimer. L’étude n’a pas pu être menée chez des hommes, la proportion des non-pratiquants étant trop faible pour constituer un groupe témoin.  Rivka Inzelberg explique : « la prière est une coutume qui nécessite un investissement de la pensée, c’est sans doute l’activité intellectuelle liée à la prière qui pourrait constituer un facteur protecteur. »

www.msn.com, Le Figaro, 1er janvier 2015.

Lin KP et al. Religious affiliation and the risk of dementia in Taiwanese elderly. Arch Gerontol Geriatr, 17 janvier 2015. www.aggjournal.com/article/S0167-4943(15)00010-2/abstract. Inzelberg R et al. Prayer at Midlife is Associated with Reduced Risk of Cognitive Decline in Arabic Women. Curr Alzheimer Res 2013 ; 10(3) : 340–346. Mars 2013. www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3754426 (texte intégral).