Prévention secondaire de la maladie d’Alzheimer
Prévention
La prévention consiste à éviter l’apparition, le développement ou l’aggravation de maladies ou d’incapacités. On distingue la prévention primaire, qui agit en amont de la maladie, la prévention secondaire qui agit à un stade précoce de son évolution (dès que l’on observe les premiers signes de la maladie), et la prévention tertiaire qui agit sur les complications et les risques de récidive. Le projet EPAD (European Prevention of Alzheimer’s Disease), porté par un consortium public-privé, financé par l’Initiative Innovative Medicines (médicaments innovants), vise à accroître les chances de succès lors du développement de nouveaux traitements pour la prévention secondaire de la maladie d’Alzheimer. Le projet EPAD aidera à tester différentes molécules auprès de cette population au stade pré-démentiel selon quatre dimensions : l’amélioration de l’accès aux cohortes et registres existants, le développement d’un registre d’environ vingt-quatre mille personnes pouvant potentiellement développer une démence de type Alzheimer ; l’établissement d’une cohorte longitudinale pour suivre l’évolution de six mille personnes ; et la mise en place d’un essai clinique portant sur mille cinq cents personnes pour établir la preuve du concept de prévention secondaire. Le projet, coordonné par le Pr Craig Ritchie, du département de psychiatrie de l’Université d’Edimbourg (Royaume-Uni), regroupe actuellement des chercheurs du centre de recherche sur le cerveau de la Fondation Pasqual Maragall à Barcelone (Espagne), du département de psychiatrie de l’Université d’Oxford (Royaume-Uni), et des équipes de recherche et développement des laboratoires Janssen (Etats-Unis, Pays-Bas) et Eisai (Etats-Unis).
Ritchie CW et al. Development of interventions for the secondary prevention of Alzheimer’s dementia: the European Prevention of Alzheimer’s Dementia (EPAD) project. Lancet Psychiatry, 9 décembre 2015. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26683239.