Prévention secondaire : approche psychosociale (2)

Prévention

Date de rédaction :
01 septembre 2012

Pour Judith Mollard, psychologue à France Alzheimer, « s’il n’est pas possible d’agir sur le processus lésionnel et enrayer l’évolution des troubles, il est possible d’accompagner la personne malade et son entourage le plus proche pour leur éviter les conséquences secondaires de l’apparition et l’installation de la pathologie chronique. Celle-ci va réclamer une réorganisation profonde des modalités de fonctionnement de la cellule familiale, elle nécessite également pour la personne malade de devoir redéfinir un projet de vie qui intègre ses difficultés tout en lui permettant de poursuivre certaines activités. Pour la personne malade, les impacts de la maladie sont nombreux puisque qu’ils touchent directement l’ossature identitaire de celui-ci. En effet, la mémoire et ce que nous faisons de nos souvenirs déterminent qui nous sommes et comment nous nous inscrivons dans une relation ; plus encore elle est ce qui détermine nos désirs et nos choix. La maladie d’Alzheimer ne prive pas du jour au lendemain la personne de toutes capacités mnésiques mais elle les fragilise progressivement, entraînant souvent une perte de l’initiative, une baisse de l’estime de soi, une possibilité de repli sur soi qui à terme isole la personne malade et l’exclut de toute vie sociale. Vivre avec une maladie grave et longue conduit à des réajustements dans la vie quotidienne, à des redéfinitions de soi et des rapports aux autres qui sont essentiels et qui doivent être accompagnés ».

www.senioractu.com, 28 août 2012.