« Agir maintenant sur la prévention, les interventions et l’accompagnement améliorera grandement la vie et la mort des personnes atteintes de démence et de leurs familles, et ainsi, transformera la société », annonce en exergue une commission de vingt-quatre experts internationaux réunie par la revue médicale The Lancet, qui souhaite « consolider les pas de géant » (huge strides) accomplis à ce jour, ainsi que les connaissances émergentes » dans le domaine. Une importante revue systématique, destinée aux décideurs politiques autant qu’aux spécialistes de la démence, aux associations ou aux journalistes, met en avant dix messages clés : 1/ le nombre de personnes atteintes de démence croît au niveau mondial, même si l’incidence diminue dans certains pays ; 2/ être ambitieux par rapport à la prévention : « nous recommandons le traitement actif de l’hypertension au milieu de la vie (quarante-cinq à soixante-cinq ans) et chez les personnes âgées de soixante-cinq ans et plus, non atteintes de démence, pour réduire l’incidence de la démence. Les interventions sur les autres facteurs de risque comprennent un niveau plus élevé d’éducation durant l’enfance, l’exercice physique, le maintien de la participation sociale, la réduction du tabagisme, la gestion de la perte auditive, de la dépression, du diabète et de l’obésité peuvent potentiellement retarder ou prévenir un tiers des cas de démence ; 3/ traiter les troubles cognitifs : « pour une cognition maximale, les personnes atteintes de maladie d’Alzheimer ou de démence à corps de Lewy devraient se voir proposer des inhibiteurs de la cholinestérase à tous les stades de la maladie, ou de la mémantine au stade sévère. Les inhibiteurs de la cholinestérase ne sont pas efficaces au stade du déficit cognitif léger. »

Livingston G et al. Dementia prevention, intervention, and care. Lancet, 19 juillet 2017. www.thelancet.com/pdfs/journals/lancet/PIIS0140-6736(17)31363-6.pdf (texte intégral, 62 p).