Prévention de la dépendance : comment évaluer les interventions ?

Prévention

Date de rédaction :
01 septembre 2012

Dans le domaine de la prévention de la dépendance, de nombreux facteurs potentiellement protecteurs ont été identifiés, écrit le Professeur Sandrine Andrieu, du service d’épidémiologie et santé publique du CHU de Toulouse. Si les résultats de ces études d’observation sont relativement concordants, les résultats des essais d’intervention qui ont tenté de démontrer l’effet protecteur de certains facteurs restent décevants. Des problèmes méthodologiques pourraient être à l’origine de ces résultats négatifs : « nous pouvons faire l’hypothèse que les personnes âgées qui acceptent de participer à ces étude d’intervention diffèrent de celles qui refusent de participer, et seraient de ce fait les moins susceptibles de pouvoir bénéficier de tels programmes », explique-t-elle. Quelles solutions proposer pour éviter une sélection des sujets à l’entrée dans les essais de prévention ? Diffuser largement des informations sur les essais de prévention en cours, et identifier les personnes âgées fragiles. A Toulouse, le gérontopole met en place une plateforme multidisciplinaire d’évaluation de la fragilité des personnes âgées, en lien avec les médecins généralistes, dans le but de retarder le processus d’entrée dans la dépendance des personnes âgées fragiles et pré-fragiles qu’y s’y présenteront et de faciliter l’accès à des essais de prévention de la dépendance par des interventions multimodales.

Andrieu S. Evaluer les programmes de prévention de la dépendance des personnes âgées : approche méthodologique. Gérontologie et société hors-série : 75-80.  Septembre 2012.