Prévenir les chutes de la personne âgée : la méconnaissance des facteurs de risque (1)

Prévention

Date de rédaction :
16 septembre 2011

En population générale, l’incidence des chutes chez les personnes âgées de quatre-vingt-cinq ans et plus est de 13.85% chez les femmes et 15.88% chez les hommes, rappelle Gilles Berrut, chef du service de médecine aigüe gériatrique. Lorsque la chute est associée à un traumatisme, elle est suivie d’une hospitalisation dans 42% des cas, et d’une entrée en maison de retraite à l’issue de l’hospitalisation chez 50% des sujets ; 25% des hospitalisations de court séjour sont en relation directe avec une chute. Le Haut Conseil pour l’avenir de l’assurance maladie (HCAAM) estime que les dépenses d’hospitalisation des personnes âgées dépendantes vivant à domicile s’élèvent à 2.7 milliards d’euros et celles des personnes vivant en EHPAD à 1.7 milliard d’euros. Hormis les cliniciens en relation avec les services d’admission et d’urgence, ni les médecins des autres spécialités ni les professionnels paramédicaux ne semblent s’intéresser à la chute, constate Gilles Berrut. Les facteurs prédisposants doivent être repérés, car leurs intrications donnent un aspect aléatoire à la chute, défiant à première vue l’analyse clinique. La démarche étiologique et thérapeutique mérite d’être reconnue et enseignée, par les gériatres, à tous les médecins prenant en charge des personnes âgées, estime-t-il.

Berrut G. Les chutes de la personne âgée : une question d’actualité. Ger Psychol Neuropsychiatr Vieil 2011 ; 9(3) : 253-254. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21896427.