Prévenir les chutes

Prévention

Date de rédaction :
10 juin 2011

En terme de santé publique comme au plan individuel, les conséquences des chutes, qui peuvent être immédiates, différées, physiques, psychologiques, ou sociales, sont considérables. En France, les chutes seraient responsables de douze mille décès par an. C’est la première cause de mortalité accidentelle chez les personnes de plus de soixante-cinq ans, soit près de 50% des décès par traumatismes dans cette tranche d’âge. Chaque année, quatre cent cinquante mille chutes, chez les personnes âgées de plus de soixante-cinq ans (soit 84% des accidents de la vie courante), nécessitent un recours aux urgences hospitalières). Les régimes complémentaires Agirc et Arrco ont mené une étude auprès des personnes fréquentant les centres de prévention des chutes répartis sur tout le territoire français, qui proposent des consultations individuelles et des ateliers de prévention par l’activité physique, au cours desquels sont travaillés la souplesse, le renforcement musculaire, l’équilibre. L’effet bénéfique de l’activité physique est confirmé dans la prévention des chutes, notamment lorsque celle-ci est associée à d’autres modes d’intervention indispensables comme le dépistage et la correction de la malnutrition, l’aménagement de l’habitat et les corrections de déficits sensoriels. Les données recueillies lors de la consultation mettent en évidence notamment les relations entre l’échec au test de la station unipodale, indicateur de risque de chute, et l’âge, l’existence de problèmes orthopédiques ou la prise de médicaments. La relation entre le risque de chute et l’obésité est également démontrée. Ce constat vient confirmer des travaux montrant que l’obésité a probablement une influence sur le contrôle de la posture et que la perte de poids chez les personnes obèses améliore la stabilité posturale. Enfin, l’étude

fait apparaître que le risque de chute pourrait commencer à augmenter dès la classe d’âge des personnes âgées de cinquante-cinq à soixante-quatorze ans, et non uniquement au grand âge. Les ateliers de groupe donnent en cinq semaines des améliorations perceptibles, en termes de confiance en soi, notamment pour les activités quotidiennes, une diminution de la peur de sortir, et un mieux-être global : ce bénéfice, d’ordre social, s’explique par le fait qu’en reprenant confiance en elle, la personne recrée du lien et sort de l’isolement induit par sa chute.

AGIRC-ARRCO. Etude nationale 2010. Préserver l’équilibre pour prévenir les chutes. www.agirc-arrco.fr,17 juin 2011. www.gerontechnologie.net, 1er juillet 2011.