Prévenir la perte de poids

Pour Fati Nourhashemi, du service de médecine interne au Gérontopôle de Toulouse, la prévention de la perte de poids dans la maladie d’Alzheimer nécessite un suivi régulier et doit faire partie intégrante du plan des soins et d’aide associant la famille, le médecin traitant, les soignants et le centre de référence. Dans tous les cas, il faut chercher les autres causes potentielles d’un amaigrissement. L’intervention nutritionnelle (augmentation des apports alimentaires, compléments nutritionnels, hydratation) doit être réalisée le plus précocement possible. Des programmes d’information sur la maladie et la prise en charge nutritionnelle dispensés aux aidants diminuent leur isolement et leur stress, les aident à identifier les troubles du comportement alimentaire et à y faire face par une action spécifique.

Au Brésil, Neil Novo, du service de nutrition de l’Université de Santo Amaro et Glaucia Pivi, du service de neurologie et neurochirurgie de l’Université fédérale de São Paulo, ont mené un essai contrôlé randomisé prospectif de six mois, auprès de quatre-vingt-dix personnes âgées atteintes de maladie d’Alzheimer probable, pour comparer un programme d’éducation nutritionnelle à une supplémentation orale. L’intervention pour prévenir la perte de poids est la supplémentation orale.

Nourhashemi F. La perte de poids dans les maladies d’Alzheimer. Rev Prat 2011 ; 61 : 937. Septembre 2011. Pivi GAK et al. A prospective study of nutrition education and oral nutritional supplementation in patients with Alzheimer’s disease. Nutr J 2011 ; 10(1) : 98. www.nutritionj.com/content/pdf/1475-2891-10-98.pdf (texte intégral).