Prévenir la détérioration du métabolisme du glucose

Prévention

Date de rédaction :
01 février 2014

Le diabète de type 2 est un facteur prédictif d’un déclin cognitif accéléré et d’une atrophie cérébrale. En Australie, une étude coordonnée par le Professeur Perminder Sachdev, directeur médical de l’Institut de neuropsychiatrie de l’Université de Nouvelle-Galles-du-Sud (Sydney Memory and Ageing Study) a suivi pendant deux ans une cohorte de personnes âgées vivant à domicile (880 ont eu des tests neurophysiologiques et 312 une mesure de volumes cérébraux en imagerie par résonance nucléaire). Les personnes présentant une glycémie stable à jeun montrent un déclin cognitif normal, par rapport à la population générale. Les troubles du métabolisme du glucose, comme le diabète ou le pré-diabète, sont associés à un déclin accéléré de la cognition, des volumes cérébraux (hippocampe, parahippocampe, précunéus et lobe frontal), et de la capacité visuelle et spatiale chez les personnes ne présentant pas de démence à l’inclusion. La prévention de la détérioration du métabolisme du glucose chez les personnes âgées pourrait aider à préserver la structure et les fonctions du cerveau, concluent les auteurs.

Rebecca West et ses collègues, du département de psychiatrie de l’École de médecine Mount Sinai de New York (Etats-Unis), dans une étude portant sur neuf cents personnes âgées vivant à domicile (Israel Diabetes and Cognitive Decline Study), montrent que la durée du diabète et un taux élevé d’hémoglobine glycosylée (HbA1c), qui mesure le niveau du glucose sanguin, sont associés significativement à plusieurs déficits cognitifs (fonctionnement exécutif, catégorisation sémantique, mémoire attentionnelle ou de travail, et cognition globale). Cette association n’est pas observée chez les personnes diabétiques contrôlant bien leur glycémie sur le long terme. Weijing Cai et ses collègues, du département de gériatrie du même institut, identifient des glycotoxines oxydantes liés aux nutriments de l’alimentation moderne comme facteurs de risque modifiables du syndrome métabolique et de la maladie d’Alzheimer.

Samaras K et al. The impact of glucose disorders on cognition and brain volumes in the elderly: the Sydney Memory and Ageing Study. Age (Dordr), 9 janvier 2014. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24402401. Dementia News, 25 février 2014.West RK et al.

The Association of Duration of Type 2 Diabetes with Cognitive Performance is Modulated by Long-Term Glycemic Control. Am J Geriatr Psychiatry, 23 janvier 2014.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24534521. Cai W et al. Oral glycotoxins are a modifiable cause of dementia and the metabolic syndrome in mice and humans. Proc Natl Acad Sci USA, 24 février 2014.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24567379.