Prêter attention au rythme de la personne

« Quel que soit l’état du cerveau, la relation au malade reste possible », écrit Colette Roumanoff qui, après le décès de son mari, continue à animer son blog Bien vivre avec Alzheimer. « Au fur et à mesure que ses compétences disparaissent, son ressenti devient plus précis. Il ressent intensément les émotions des personnes qui l’approchent. Il y a un élément nouveau auquel il convient de prêter attention : le rythme chrono-biologique se modifie. » L’heure où la toilette peut être acceptée est très variable selon le rythme de la personne : l’heure que celle-ci perçoit n’est pas toujours celle qui est affichée à l’horloge. Colette Roumanoff conseille de toujours demander son avis à la personne malade, pour obtenir sa collaboration : est-ce le bon moment pour se coucher ? Le bon moment pour se laver ? Le bon moment pour sortir ? L’aidant doit veiller au confort de la personne : « c’est une priorité, la base sur laquelle tout le reste repose. Comment faire pour augmenter son sentiment de confort, son sentiment de sécurité ? Si je suis stressée, je ne pourrai communiquer que du stress à la personne malade, je vais aggraver sa situation et la mienne. »

http://bienvivreavecalzheimer.com/quand-les-reperes-du-quotidien-seffacent/, 5 février 2019.