Pourquoi diagnostiquer plus tôt ?
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Pour Judith Azema du Mensuel des maisons de retraite, le sous-diagnostic concerne en France un malade sur deux et un sur trois au stade précoce. Or, pour le Dr Patrick Métais, gériatre et directeur médical de Clinéa, le diagnostic précoce est indispensable pour anticiper : d’abord pour mettre en place des soins spécifiques à la maladie et surtout pour anticiper l’entrée en maison de retraite, afin d’éviter que la personne malade n’y arrive à un stade trop avancé où elle ne pourra pas s’adapter. C’est d’autant plus important que les nouveaux critères de diagnostic mis en évidence par les travaux du Pr Dubois vont permettre de détecter la maladie avec un très bon taux de certitude trois ans avant les premiers signes de démence. Pour le Pr Touchon, neurologue au CHU de Montpellier, le diagnostic précoce demeure incontournable même dans l’hypothèse la plus négative : « si nous ne trouvons pas dans la décennie des médicaments arrivant à bloquer le processus de dégénérescence, le fait de mettre en place une stratégie multimodale est la seule stratégie dont nous disposons », affirme-t-il dans un récent entretien accordé aux Cahiers de la Fondation Médéric Alzheimer.
Mensuel des maisons de retraite, août-septembre 2007. Les Cahiers de la Fondation Médéric Alzheimer , n°3, septembre 2007.