Politiques de l’autonomie des personnes âgées : le Japon (5)
Échos d'ailleurs
Les services d’assistance aux personnes âgées dépendantes au Japon sont gérés par les communes mais assurés par des sociétés privées. Le bénéfice de ces services, réservés aux personnes âgées à partir de soixante-cinq ans, est subordonné à l’obtention d’un « certificat d’assistance de longue durée. » Ce certificat sera délivré après une enquête menée par les services communaux en charge de l’assistance des personnes dépendantes, enquête qui permettra d’apprécier le degré de dépendance de la personne au regard d’une échelle allant de 1 à 5. Ce degré sera déterminé à partir de soixante-quatorze critères d’évaluation portant autant sur l’état physique de la personne que sur son état psychologique. Selon les enquêteurs, il est essentiel que les proches de la personne participent à l’enquête. Davantage qu’à la gravité des symptômes, l’enquêteur s’intéressera à leur fréquence et c’est cette dernière qui sera déterminante dans l’appréciation de l’assistance à assurer : ainsi, plutôt que de demander à la personne si elle souffre de « graves pertes de mémoires », on l’interrogera sur « la fréquence quotidienne de ses oublis. » Avant de conclure, l’enquêteur confrontera ses appréciations à celles du médecin traitant de la personne, au cours d’un entretien ; c’est une phase essentielle de la procédure qui, entre le dépôt de la demande de certificat par la personne ou par ses proches et la délivrance dudit certificat, dure environ un mois. En 2010, un peu plus de quatre millions de personnes disposaient du « certificat d’assistance de longue durée ».
Yomiuri Shinbun, 2 juin, 4 juin et 29 septembre 2013. Texte original en japonais. Traduction française de Kyoko Ito-Siegel pour la Fondation Médéric Alzheimer.