Politiques de l’autonomie des personnes âgées : le Japon (4)
Échos d'ailleurs
Si dans certains pays de l’OCDE, les travailleurs étrangers assurent un rôle important en occupant des postes vacants, leur nombre est restreint au Japon en raison d’une politique migratoire très restrictive, rappelle Francesca Colombo. C’est un défi de taille pour Tokyo dans la mesure où l’on estime qu’en 2050, seulement une personne sur deux sera en âge de travailler au Japon. Aussi, il sera encore plus difficile de recruter du personnel pour les soins de longue durée, ce qui ne manquera pas de tirer les salaires vers le haut. Autre défi, la qualité des services de santé de longue durée. À ce jour, elle est assurée au travers d’une politique de gestion du personnel et une régulation de la formation du personnel soignant. Toutefois, et contrairement à d’autres pays de l’OCDE tels que les États-Unis, le Royaume-Uni, les Pays-Bas, l’Allemagne ou encore la Finlande, le Japon n’a pas suffisamment développé ses indicateurs et normes de qualité des soins. Il doit donc entamer une démarche en ce sens. Par ailleurs, si certains pays de l’OCDE ont instauré des dispositifs de soutien très variés tels que des structures de répit, la mise en place des congés spécifiques et de prestations en espèces versées aux aidants, le Japon ne laisse que très peu de place aux politiques de soutien aux aidants informels. Tout se passe comme si l’assurance publique dépendance suffisait à satisfaire l’ensemble des besoins de soins.
www.acteurspublics.com/2014/01/24/japon-gestion-maitrisee-de-la-dependance-des-aines, 24 janvier 2014. OECD/European Commission. Highlights from A Good Life in Old Age? Monitoring and Improving Quality in Long-Term Care, OECD Publishing, 2013. www.oecd.org/els/health-systems/Japan-OECD-EC-Good-Time-in-Old-Age.pdf(texte intégral).