Plan Alzheimer : quel rôle pour les départements ? juillet 2008

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 juillet 2008

Pour le sénateur Bernard Cazeau, président de la commission Politiques sociales et familiales de l’Assemblée des départements de France (ADF), seul l’échelon départemental est en mesure de réaliser une meilleure articulation entre les structures de soins, d’information et d’accompagnement. Mais il s’interroge sur les moyens mis en œuvre : « sans véritables compensations pérennes et durables de la part de l’Etat, ce projet paraît condamné d’avance ». Une autre inquiétude porte sur le périmètre d’action des maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades Alzheimer (MAIA), et le risque d’un chevauchement avec des structures existantes. Pour Danièle Fontaine, économiste et responsable du pôle Enquêtes et statistiques de la Fondation Médéric Alzheimer, « le plan 2008-2012 ne parviendra probablement pas à gommer les disparités départementales actuelles. En effet, elles ne semblent pas liées à la richesse des départements ni au pourcentage de personnes âgées dans leur population. Elles relèvent plutôt de la conjonction d’une impulsion de collectivités territoriales et de l’existence d’acteurs locaux, publics et privés, porteurs de projets. La maladie d’Alzheimer exige un accompagnement de proximité. C’est au plus près des collectivités territoriales que peuvent se développer les moyens de l’exercer ».
Le Journal du médecin coordonnateur, juin-juillet 2008.