Perceptions sur le dépistage

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 juillet 2006

Dans un exposé présenté lors du congrès de l’Icad (International Conference on Alzheimer’s Disease) en juillet à Madrid, des chercheurs respectivement aux Etats-Unis (Indianapolis) et au Royaume-Uni (Kent) ont résumé une étude commune menée sur la perception et l’acceptation par les personnes âgées d’un dépistage de troubles neurodégénératifs, au sein de leurs systèmes de santé respectifs. Deux cent quarante cinq personnes âgées fréquentant une consultation de généraliste ont été suivis pour cette étude. Selon les examens (huit au total) qui leur étaient proposés et devant permettre de diagnostiquer des troubles pouvant aboutir à un diagnostic d’une démence, l’acceptation oscillait de 54 à 83%. Les patients américains avaient une acceptation moindre que les Britanniques face aux analyses de sang (66% d’acceptation contre 81%) ou face au scanner cérébral (46% contre 63%). Des deux côtés, les patients nourrissaient de grandes inquiétudes sur ces investigations. Les patients britanniques étaient préoccupés par les conséquences émotionnelles et sociales d’un éventuel diagnostic positif, les Américains se préoccupant plutôt des conséquences financières et professionnelles, et par exemple du frein à l’obtention d’une assurance maladie, le cas échéant. Plus du quart des patients de chaque pays s’inquiétaient de se voir retirer le droit de conduire. 
Conclusion : « la stigmatisation de la maladie d’Alzheimer et le manque d’un traitement efficace à long terme ou de prévention peuvent réduire la perception par les patients du bien-fondé d’un dépistage précoce », expliquent les auteurs.