Olfaction et cognition : quel lien ?

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Date de rédaction :
19 décembre 2015

Une étude menée par Rosebud Roberts de ses collègues, des divisions d’épidémiologie, neurologie, psychiatrie et psychologie de le clinique Mayo de Rochester (Minnesota, Etats-Unis), portant sur plus de mille quatre cents personnes, sans troubles cognitifs à l’inclusion, âgés en moyenne de 79.5 ans, et suivies pendant 3.5 ans, montre qu’un déficit olfactif (mesuré à l’aide du test rapide B-SIT (Brief smell identification test) est associé à la survenue d’un déficit cognitif léger (risque accru de 10%) et à sa progression vers une démence de type Alzheimer. Par rapport aux 25% des personnes de l’étude ayant la meilleure capacité olfactive à l’inclusion, les 25% ayant la plus faible capacité olfactive ont cinq fois plus de risque d’évolution vers une démence. Ces résultats suggèrent que les tests olfactifs pourraient avoir une utilité potentielle dans la détection du déficit cognitif léger et le pronostic d’évolution, en complément d’autres tests. Cette étude ne montre qu’une association, pas un lien causal, entre déficit olfactif et déficit cognitif.

Roberts RO et al. Association Between Olfactory Dysfunction and Amnestic Mild Cognitive Impairment and Alzheimer Disease Dementia. JAMA Neurol, 16 novembre 2015. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26569387.