Objets connectés : des modèles économiques qui tardent à se mettre en place
Innovation
Des entreprises de plus en plus nombreuses tentent de commercialiser des technologies grand public (bracelets d’activité, montres connectées, appareils de géolocalisation…) auprès des personnes atteintes de troubles cognitifs ou de leurs aidants. Mais leur modèle économique reste fragile. Le Pôle interministériel de prospective et d’anticipation des mutations économiques (Pipame) identifie quatre modèles de revenus pour les fabricants d’objets connectés destinés au grand public : 1/ la vente d’objet, qui reste le modèle de tarification le plus répandu. L’objet est toujours accompagné d’un service basique gratuit (une application) qui permet son pilotage ; 2/ le modèle freemium commence à être diffusé avec la possibilité pour le consommateur de souscrire à un service payant à partir du même objet pour bénéficier d’un service de gamme supérieure, dans certains secteurs comme le bien-être ou encore la sécurité. La stratégie mise en place est donc de susciter l’adhésion d’un maximum de clients au service gratuit pour mieux proposer une redirection vers le service payant ; 3/ la location : certains acteurs se lancent également dans la location d’objets (incluant également un bouquet de service), afin de pallier l’effet dissuasif du prix de l’objet ; 4/ la vente de services (souvent en sus de l’objet). Il existe également des services avancés, rarement proposés gratuitement, conduisant à une faible adoption de la technologie et donc des revenus également très faibles pour l’entreprise.
Ministère de l’économie et des finances, ministère des sports. Pôle interministériel de prospective et d’anticipation des mutations économiques. Prospective. Marchés des objets connectés à destination du grand public. 2018. 21 p. ISBN : 978-2-11-151562-8. www.entreprises.gouv.fr/files/files/directions_services/etudes-et-statistiques/prospective/Numerique/2018-05-24-Synthese-objets-connectes.pdf (texte intégral).