Niveau de vie et demande de soins

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 novembre 2007

La fréquence des recours aux soins dépend à la fois de l’offre de soins et d’un ensemble de caractéristiques personnelles déterminant la demande. À âge et sexe donnés, la consommation de soins varie également avec le niveau de vie. Ainsi, les 20 % des personnes les plus modestes passent en moyenne 45 % de nuits en plus à l’hôpital que l’ensemble des personnes de même âge et de même sexe, contre 30 % de nuits en moins pour les 20 % des personnes les plus aisées. Ces fortes disparités de consommation de soins selon le niveau de vie peuvent être reliées d’une part aux inégalités vis-à-vis de la couverture complémentaire, et d’autre part aux inégalités d’état de santé, les deux phénomènes pouvant être eux-mêmes liés. En 2003, plus de 90 % des personnes bénéficiaient d’une complémentaire santé et avaient une consommation de soins supérieure aux autres. Les hypothèses généralement avancées sont de deux ordres : soit les individus couverts ont souscrit une assurance complémentaire parce qu’ils anticipaient un besoin de soins plus important, soit, sans que ce soit exclusif, ils consomment plus de soins parce qu’ils sont dotés d’une complémentaire et que les soins leur coûtent moins cher, et non parce qu’ils sont plus souvent malades que les autres.
INSEE. Marical F. En quoi la prise en compte des transferts liés à la santé modifie-t-elle l’appréciation du niveau de vie ? France, portrait social . Edition 2007. www.insee.fr.