Neuroleptiques : assommoir chimique

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 janvier 2008

Rebecca Wood, directeur général de l’Alzheimer Research Trust (Royaume-Uni), qui n’hésite pas à parler d’un « assommoir chimique » (chemical cosh ), s’inquiète : l’usage de ces neuroleptiques abusivement utilisés chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer raccourcit leur vie de six mois, et détériore de façon significative la fluence verbale et les capacités mentales. 
Joel Helsch, éditorialiste à WorldNetDaily (Etats-Unis) s’insurge : les contribuables américains dépensent sept milliards de dollars (4.85 milliards d’euros) en médicaments antipsychotiques remboursés par le programme Medicaid . Ces médicaments, qui ne sont indiqués que pour 3% de la population (schizophrénie et troubles bipolaires), sont donnés à 30% des résidents des maisons de retraite, « drogués pour les réduire au silence ». Cette forme de contrainte chimique est illégale depuis une loi de 1987. En 2005, la Food and Drug Administration a alerté les prescripteurs sur un risque accru de décès en cas d’utilisation des antipsychotiques chez des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées. Mais les pratiques perdurent : les médicaments permettent aux établissements de moins recourir à des interventions humaines et de réduire ainsi les coûts de personnel. www.alzheimers-research.org.uk , newsvote.bbc.co.uk , 2 décembre 2007.worldnetdaily.com , 20 décembre 2007.