Mort oublié à l’hôpital : les circonstances
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Le 19 août 2019, Jean Ligonnet, âgé de 73 ans, disparaissait à l’hôpital de la Conception, à Marseille. Le septuagénaire, atteint de la maladie d’Alzheimer, était venu seul aux alentours de onze heures, en taxi, pour suivre un traitement de chimiothérapie. Trois heures plus tard, il disparaissait. Des recherches ont été immédiatement lancées. Un signalement pour « disparition inquiétante » a été effectué auprès de la police. Quinze jours après la consultation, le corps a été retrouvé dans une aile désaffectée de l’établissement. Ce service avait été visité à plusieurs reprises dès la disparition du patient, mais aucun signe de sa présence n’avait été décelé, a indiqué Sylvia Breton, directrice adjointe de l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM). « Il aurait été préférable qu’il soit accompagné. Il était désorienté et dément ». Jean Ligonnet vivait en secteur fermé dans un EHPAD (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) de la Seyne-sur-Mer (Var). La directrice a regretté qu’il soit venu seul, en taxi, suivre son traitement. « Nous n’étions pas au courant d’épisodes récents de fugue, qui s’étaient produits peu avant au sein de son EHPAD, a de son côté précisé le professeur Régis Costello, chef du service d’hématologie : il était connu pour sa pathologie hématologique, pour sa pathologie neurologique, mais pas pour les fugues. C’est un patient qui ne posait aucun problème. » La famille a porté plainte pour « délaissement » d’une personne vulnérable.
www.francetvinfo.fr/sante/maladie/les-fugues-sont-frequentes-chez-les-patients-alzheimer-selon-une-association_3604623.html, 5 septembre 2019. www.lefigaro.fr/actualite-france/marseille-disparu-a-l-hopital-un-septuagenaire-retrouve-mort-quinze-jours-apres-20190904, 5 septembre 2019.