Mobilité des seniors : de quoi parle-t-on ? (1)

Prévention

Date de rédaction :
13 juin 2015

L’une des trois Journées de la prévention 2015 de l’INPES (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé) était consacrée à la mobilité des seniors. Le Professeur Gilles Berrut, chef du pôle hospitalo-universitaire de gérontologie clinique au CHU de Nantes, rappelle que vingt-cinq ans séparent la fin de l’activité professionnelle de la perte d’autonomie. « Or ces vingt-cinq années n’ont pas d’identité claire dans le paysage » : « quand on parle de mobilité des personnes âgées, il convient d’intégrer plusieurs notions : la mobilité personnelle, domestique, urbaine, géographique… ». La mobilité personnelle est caractérisée par la lenteur. Elle est dépendante de plusieurs systèmes. La sensorialité, avec la vue par exemple, qui reste indispensable pour ne pas craindre de se déplacer. D’où l’importance d’instaurer des dépistages visuels ou auditifs. Le système locomoteur est un autre élément important. Avoir mal aux pieds par exemple ne facilite pas les déplacements. La neuropsychologie ensuite. Les personnes âgées peuvent présenter des troubles de la marche, dépendants de difficultés cognitives. Le problème principal en est la chute. Selon Gilles Berrut, 70 % des chutes sont liées à des troubles cognitifs. Il estime que la kinésithérapie proposée aux personnes âgées est inadaptée, et suggère d’explorer d’autres pistes comme le taï-chi, art martial chinois basé sur des mouvements lents. La mobilité domestique est améliorée par l’aménagement du domicile, qui cherche à préserver les capacités restantes pour permettre à la personne de continuer à s’adapter et de mettre en place des stratégies lorsqu’elle est seule.

www.agevillage.com, 22 juin 2015.