Mémo, de Julien Becquer, Elena Dupressoir, Jules Durand, Viviane Guimaraes et Ines Scheiber

Société inclusive

Art et culture

Date de rédaction :
24 juillet 2020

Réalisé par des élèves de l’École des Gobelins à Paris, Mémo raconte le quotidien d’un homme atteint de la maladie d’Alzheimer, écartelé entre son désir d’indépendance et sa perte d’autonomie. Il vit seul et attend la visite de sa fille. En manque de café, il décide d’aller lui-même en acheter, contre l’avis de sa fille. Les troubles liés à la maladie vont transformer ce parcours à priori anecdotique en un véritable labyrinthe. « Visuellement très séduisant, ce film d’animation tente d’interpréter les troubles liés à la maladie de façon graphique », écrit Guillaume Vonthron, d’Agevillage : « des éléments du décor qui s’effacent momentanément jusqu’au néant total, maculé de blanc, les absences du personnage principal apparaissent à l’écran sans avoir à les justifier par du texte. Une façon originale et subtile de nous mettre à la place du malade et de nous faire ressentir le désabusement. Le film apporte quelques pistes pour mieux se comporter avec un proche malade et dénonce la tentation d’une surprotection. Trop assister une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer, notamment en lui faisant ses courses contre son gré, peut aussi être un moyen de l’isoler davantage, l’absence de contact humain étant un accélérateur des troubles. Les mémos participent eux aussi, au désir d’indépendance du monsieur. Disposés un peu partout dans l’appartement ils apportent les informations nécessaires pour se repérer, garder confiance et ainsi reprendre le dessus sur les troubles. »  

www.agevillage.com/actualite-17590-1-Quand-la-maladie-d-Alzheimer-s-anime.html, 15 avril 2019. www.youtube.com/watch?v=CyGGpsbN55A (vidéo).