Médicaments spécifiques : combien la société est-elle prête à payer ?

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 février 2011

La méthode d’évaluation économique utilisé par le NICE (National Institute for Clinical Excellence), l’agence britannique d’évaluation qui a récemment proposé d’étendre les indications remboursables des anti-cholinestérasiques (donépézil, rivastigmine, galantamine) au stade léger de la maladie d’Alzheimer, s’appuie sur le rapport coût par année de vie ajustée à la qualité de vie (cost per QALY – quality-adjusted life-year), une mesure combinée du coût et de l’efficacité du médicament dans la prise en charge de la personne malade. A partir de quel seuil la société n’est-elle plus prête à payer pour gagner une année de vie avec une qualité de vie acceptable (ce qui implique de donner un prix à l’année de vie humaine) ? Ainsi, pour la société britannique, les anticholinestérasiques sont jugés « coût-efficaces » à un seuil de 20 000 à 30 000 livres (23 539 à 35 310 euros) par année de vie ajustée à la qualité de vie aux stades léger à modéré de la maladie d’Alzheimer. La mémantine, avec un rapport de 32 100 livres (37 782 euros) par année de vie ajustée à la qualité de vie aux stades modéré à sévère, reste réservée par le NICE au stade modéré en seconde intention, en cas d’intolérance ou de contre-indication aux inhibiteurs de la cholinestérase, et au stade sévère en recherche clinique exclusivement.