Médecin coordonnateur en EHPAD : une profession peu attractive

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
26 mai 2020

Jean-Marie Voeltzel, médecin coordonnateur dans l’Allier, décrit une profession « mal connue des médecins traitants et des familles », qui ne comprennent pas son rôle. Idéalement, les tâches devraient être partagées avec les médecins traitants : le lien est possible lorsqu’il n’y a que 3 médecins traitants dans l’établissement mais impossible quand il y en a 40. La FFAMCO (Fédération française des associations de médecins coordonnateurs en établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) propose d’augmenter le nombre d’EHPAD terrains de stage lors de la formation initiale des généralistes. Le turnover est important : les médecins coordonnateurs restent en moyenne 14 mois en poste avant de démissionner, précise Bernard Oddos. Les raisons ? Le manque de personnel en EHPAD, l’activité chronophage de la relation avec les familles et le recueil des plaintes concernant la qualité des soins (la première activité du médecin coordonnateur), le manque de connaissances du fonctionnement d’une organisation, du droit, la complexité de la réglementation. Le médecin coordonnateur est devenu « un spécialiste de l’obtention de moyens médico-techniques nécessaires à la survie de son établissement », regrette Michel Salom, président du Syndicat national de gérontologie clinique (SNGC).

Actualités sociales hebdomadaires, 26 janvier 2018.