Mécanismes génétiques : que sait-on aujourd’hui ?

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Date de rédaction :
20 février 2016

Les experts internationaux de la commission de neurologie du Lancet font le point sur les mécanismes connus à l’origine de la maladie d’Alzheimer. Les causes génétiques apparaissent importantes : la part héréditaire est estimée à 60%, ce qui devrait avoir un impact majeur sur la prévention et le traitement dans le futur. Toutefois, les formes familiales, impliquant un seul gène transmis de façon dominante selon les lois de Mendel, ne représentent que 2% des cas de la maladie d’Alzheimer. Ces mutations génétiques, que l’on observe chez la moitié des malades jeunes, ont pour conséquence une accumulation de protéines amyloïdes dans le cerveau. Les 98% des cas restants de maladie d’Alzheimer constituent la forme dite sporadique de la maladie, qui apparaît tardivement. Les cliniciens identifient souvent une histoire familiale de la maladie d’Alzheimer, mais sans mode de transmission spécifique. Une trentaine de gènes différents confèrent une susceptibilité au développement de la maladie d’Alzheimer, dont le gène APOEε4, codant pour un transporteur du cholestérol, et qui est présent chez 20% à 40% des personnes en population générale. Cependant, la présence de gènes de susceptibilité apporte une information très limitée pour les tests génétiques : elle ne permet pas d’estimer de façon fiable le risque de survenue de la maladie d’Alzheimer.

Winblad B et al. Defeating Alzheimer’s disease and other dementias: a priority for European science and society. Lancet Neurol 2016; 15: 455–532. 15 mars 2016. www.thelancet.com/pdfs/journals/laneur/PIIS1474-4422(16)00062-4.pdf (texte intégral, 78 p).