Maladie d’Alzheimer et géolocalisation (2)
Interventions non médicamenteuses
Au-delà des défaillances techniques (évoquées dans 70% des entretiens), les appareils sont jugés souvent inadaptés aux contraintes du travail de soin dans un établissement gériatrique. La crainte d’une technicisation de l’accompagnement (évoquée dans 30% des entretiens) n’est pas la critique principale. Pour les responsables d’établissement, les dispositifs de géolocalisation sont « investis d’une attente considérable » : alléger la prise en charge, diminuer l’anxiété des soignants, sécuriser les personnes malades, rassurer les familles, gagner du temps, moderniser les établissements. Cependant les soignants veulent continuer à utiliser leurs propres procédés de localisation des personnes, et estiment que « l’usage de ces bracelets ou autres formes de dispositifs ne doit jamais être mis en concurrence avec cette volonté, mais au contraire de se développer en lui offrant un moyen supplémentaire ». Quant à l’étude quantitative d’usage de la géolocalisation, elle a été réalisée en partenariat avec l’association d’assistance Equinoxe, dans soixante-deux départements. La durée moyenne d’un abonnement de géolocalisation est de sept mois, et la durée maximale vingt-cinq mois. Les abonnés au domicile passent trois fois plus d’appels que les abonnés des établissements.
Rialle V et al. Maladie d’Alzheimer et géolocalisation : premiers résultats de l’étude Estima. Soins Gérontologie 2012 ; 93 : 28-31. Janvier-février 2012.