MAIA : le concept d’intégration reste mal compris
Droit des personnes malades
François Barrière est animateur du collectif des pilotes MAIA (à l’origine : « maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades Alzheimer » ; aujourd’hui « méthode d’action pour l’intégration des services d’aide et de soins dans le champ de l’autonomie »). Le plan Maladies neuro-dégénératives 2014-2019 souligne que le concept d’intégration des services, à la base du dispositif MAIA, « reste encore mal compris dans son périmètre, ses enjeux et sa portée ». François Barrière estime qu’aujourd’hui, « le service le mieux compris est la gestion de cas. La notion d’intégration des services a du mal à passer en France. » Selon, lui, « la chaîne de communication est très complexe, elle part des trois référents nationaux de la Caisse nationale de l’autonomie (CNSA) vers les référents de l’Agence régionale de santé (ARS) dans chaque région. Du fait de la croissance du nombre de MAIA, le pilotage opérationnel s’exerce généralement au niveau des directions territoriales des ARS. Notre objectif est de pouvoir informer le terrain plus facilement, être le plus transparent possible par rapport à ce qui se passe à l’échelle nationale. » Que recouvre, alors, cette notion d’intégration ? « La coordination constitue le premier niveau de l’intégration, mais il faut aller bien plus loin. L’intégration, ou peu importe comment on l’appelle, ce que ça deviendra dans l’avenir, a pour vocation de nous permettre de travailler ensemble, de parler un langage commun pour arriver à notre objectif, qui est le meilleur maintien à domicile possible pour les personnes âgées dépendantes. Travailler ensemble peut être compliqué, mais c’est la seule solution, et les acteurs de terrains s’en rendent parfaitement compte. Les nouveaux outils, comme le RAI [Resident Assessment Instrument, outil d’évaluation multidimensionnelle des situations complexes]ou le dossier médical partagé, vont nous aider à y parvenir. »
www.agevillagepro.com, 11 juillet 2015.