Luminothérapie

Innovation

Date de rédaction :
23 juillet 2020

Une revue de la littérature, coordonnée par Stéphane Adam, de l’unité de psychologie de la sénescence à l’Université de Liège (Belgique), recense 42 articles portant sur l’utilisation de la lumière à des fins thérapeutiques auprès de personnes atteintes de maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées. La majorité des études (27 sur 42) concernent les paramètres liés au rythme circadien, qui est déséquilibré lorsque le rythme veille/sommeil est décalé par rapport au rythme jour/nuit dans une journée de 24 heures. Dans la plupart des études, on observe un effet de la lumière sur le sommeil, l’activité locomotrice, la température corporelle et la libération de mélatonine (hormone cérébrale produite pendant la nuit, qui permet notamment de réguler les rythmes veille/sommeil et de favoriser l’endormissement). Mais les effets de la lumière varient fortement selon les caractéristiques des personnes et selon les modalités de l’illumination (type de dispositif lumineux, intensité lumineuse, couleur). La recherche sur les luminothérapies dans le domaine de la maladie d’Alzheimer nécessite des études complémentaires avec une conception expérimentale plus solide. Rien ne permet à l’heure actuelle de considérer ces interventions comme un traitement non médicamenteux valide et efficace dans cette indication, concluent les auteurs qui dégagent toutefois certaines recommandations : privilégier des dispositifs architecturaux (éclairage ambiant intégré à l’architecture du lieu de vie) et non individuels (diffusant une lumière calibrée dans l’environnement proche de la personne malade) ; choisir l’intensité lumineuse et la température de couleur de la lumière (bleutée ou orangée), selon le profil des personnes malades (apathique ou agitée), le moment de la journée (matinée ou soirée) et le type d’activité proposée (relaxante ou stimulante).

Missoten P et al. Place des « thérapies lumière » auprès des personnes âgées souffrant de pathologie démentielle : état des lieux et perspectives futures. Gériatr Psychiatr Neuropsychiatr Vieil 2019; 17(1) : 83-91. Mars 2019. www.jle.com/fr/revues/gpn/e-docs/place_des_therapies_lumiere_aupres_des_personnes_agees_souffrant_de_pathologie_dementielle_etat_des_lieux_et_perspectives_futures_314021/article.phtml.