L’influence des gènes sur le déclin cognitif

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Déterminants de la maladie

Date de rédaction :
20 juillet 2020

La maladie d’Alzheimer a des causes plurifactorielles. Des dizaines de mutations génétiques connues sont associées à la réduction des capacités cognitives. Seul le gène APOEε4, codant pour l’apolipoprotéine E, une protéine du transport du cholestérol, a été associé individuellement à la performance cognitive. La recherche s’oriente aujourd’hui vers les effets combinés de plusieurs gènes, plutôt que de gènes uniques, dans la modification de la cognition. Il existe une forte variabilité individuelle dans ces combinaisons de gènes (polymorphisme génétique). Erika Laukka et ses collègues, du département de neurobiologie, sciences du soin et société de l’Institut Karolinska de Stockholm (Suède), se sont appuyés sur une cohorte de 2 490 personnes, âgées en moyenne de 72 ans, de la ville de Kungsholmen. Un score cumulé combinant 4 gènes est associé à un déclin cognitif plus rapide, spécifique au domaine de la mémoire épisodique [mémoire des événements vécus avec leur contexte (date, lieu, état émotionnel)]. Il s’agit des gènes APOEε4, BDNF (codant pour le facteur neurotrophique dérivé du cerveau, un facteur de croissance des neurones), KIBRA (codant pour des protéines impliquées dans la croissance et la migration cellulaires), et CLSTN2 (codant pour la calsynténine 2, une protéine impliquée dans l’adhésion cellulaire, la régulation de l’assemblage des synapses et la transmission synaptique).

Laukka EJ et al. Combined genetic influences on episodic memory decline in older adults without dementia. Neuropsychology, 20 avril 2020. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32352830.