L’exercice physique réduit le déclin de la vitesse de traitement des informations par le cerveau

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Date de rédaction :
20 juillet 2020

Marta Stojanovic et ses collègues, des départements de psychologie et sciences du cerveau de l’Université Washington à Saint Louis (États-Unis), ont testé les capacités cognitives de 327 personnes âgées de 55 à 88 ans, et mesuré les biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer dans le liquide céphalo-rachidien chez 95 d’entre elles. L’historique et les modalités de l’activité physique (marche, course, jogging) dans les 10 ans précédant l’étude a été obtenu par entretien téléphonique. Les participants ont été répartis en 2 groupes (pratique physique faible ou soutenue). Une activité physique plus intense dans les 10 ans précédant l’étude est associée à une réduction du déclin de la vitesse de traitement des informations par le cerveau. En revanche, dans cette étude, l’exercice physique n’a aucun effet sur la mémoire épisodique [mémoire consciente, explicite qui permet de se rappeler d’évènements passés avec leur contexte], les fonctions exécutives (capacités d’adaptation à des situations nouvelles) ou la fluence verbale (production de mots évoqués par une consigne). La présence de mutations dans les gènes APOE (codant pour un transporteur du cholestérol) et BDNF (codant pour un facteur de croissance cérébral) ne modifie pas l’effet de l’exercice physique sur la progression de la maladie.

Stojanovic M et al. Physical Exercise and Longitudinal Trajectories in Alzheimer Disease Biomarkers and Cognitive Functioning. Alzheimer Dis Assoc Disord, 9 juin 2020. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32520736. https://openscholarship.wustl.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=2708&context=art_sci_etds (texte intégral).