L’exercice physique doit être combiné à d’autres interventions pour être efficace

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Approches psychosociales

Date de rédaction :
10 août 2020

En Suède, Annika Toots et ses collègues, du département de médecine de proximité et réhabilitation de l’Université d’Umeå, ont mené un essai contrôlé et randomisé auprès de 186 personnes âgées en moyenne de 85 ans, vivant en établissement et atteintes de démence au stade modéré (score MMSE moyen 15/30), pour étudier l’effet d’un exercice physique de haute intensité (5 séances de 45 minutes tous les 15 jours pendant 4 mois), par rapport à une activité de contrôle de l’attention. L’exercice physique intensif seul ne permet pas de prévenir les chutes. Chez ces personnes à haut risque de chute, avec une multi-morbidité et une polymédication importantes, l’intervention doit être nécessairement multifactorielle. Aux Pays-Bas, Marinda Henskens et ses collègues, des départements de neuropsychologie et de neurologie de l’Université libre d’Amsterdam ont mené un essai contrôlé et randomisé auprès de 87 résidents de maison de retraite atteints de démence au stade modérément sévère, comparant 3 types d’activité physique : l’entraînement aux activités de base de la vie quotidienne (s’habiller, faire sa toilette, manger, faire le lit, mettre la table, faire la vaisselle), l’entraînement physique en petit groupe (4 à 6 résidents, 3 séances de 30 à 45 minutes par semaine pendant 6 mois, alternant des exercices de force musculaire d’intensité croissante et activité aérobie de marche à l’extérieur, sur une route de 0,5 à 1 km), ou une combinaison des 2 interventions. Six mois après le début de l’intervention, l’entraînement aux activités de base de la vie quotidienne améliore significativement les fonctions exécutives, l’endurance physique et la dépression (chez les hommes), au stade modérément sévère de la maladie. L’entraînement physique seul n’améliore significativement que la force de préhension au stade léger à modéré de la maladie. L’intervention combinée améliore la mobilité fonctionnelle par rapport à l’entraînement aux activités de base de la vie quotidienne, améliore les symptômes dépressifs et l’agitation par rapport à l’exercice physique, et améliore l’endurance physique par rapport à l’absence de stimulation physique.https://www.karger.com/Article/Pdf/491818

Toots A et al. The Effects of Exercise on Falls in Older People With Dementia Living in Nursing Homes: A Randomized Controlled Trial. J Am Med Dir Assoc, 28 novembre 2018. www.jamda.com/article/S1525-8610(18)30582-6/pdf (texte intégral). Henskens M et al. Effects of Physical Activity in Nursing Home Residents with Dementia: A Randomized Controlled Trial. Dement Geriatr Cogn Disord 2018 ; 46(1-2) : 60-80. Septembre 2018. www.karger.com/Article/Pdf/491818 (texte intégral).