Les troubles de la cognition induits par les médicaments doivent être mieux pris en compte dans les essais cliniques de médicaments

Recherche

Déterminants de la maladie

Date de rédaction :
20 juillet 2020

De nombreux médicaments ont des effets secondaires cognitifs, rappellent Charlotte Stoner et ses collègues, du département des maladies neurodégénératives de l’University College de Londres (Royaume-Uni). Ces effets peuvent être transitoires et s’atténuer lorsque le médicament en question est arrêté ou peuvent être de longue durée, avec des effets présents pendant des années. Si une évaluation formelle de la cognition est souvent réalisée dans le cadre d’essais neuropsychiatriques, ces effets indésirables cognitifs sont généralement négligés dans d’autres essais. Afin de mieux comprendre l’impact des médicaments expérimentaux et des effets concomitants des médicaments sur la cognition, il serait essentiel de s’assurer que la cognition est une priorité dans l’évaluation du développement des médicaments. Les auteurs suggèrent d’utiliser des instruments simples qui peuvent être facilement intégrés dans les plans d’essai existants pour évaluer l’« empreinte cognitive » des médicaments. Tout comme les tests de qualité de vie, ces tests devraient être administrés de manière standard tout au long des étapes clés de l’évaluation dès la conception de l’essai afin de garantir que tout effet sur ce résultat tout aussi important soit également documenté. En outre, le recours à des tests cognitifs de routine peut également permettre aux chercheurs d’identifier des effets bénéfiques et non bénéfiques imprévus sur la cognition.

Stoner CR et al. The Cognitive Footprint of Medication: A Review of Cognitive Assessments in Clinical Trials. J Clin Pharm Ther, 27 avril 2020. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32338773.