Les Souliers d’Eglantine : une étonnante escapade au pays où l'on marche à côté de ses pompes, de Christine Tamèr

Société inclusive

Date de rédaction :
08 juin 2020

« Églantine a toujours aimé les chaussures mais quand, le jour de ses 68 ans, elle cherche ses bottes dans le réfrigérateur et qu’elle refuse de fêter son anniversaire tant qu’elle ne les aura pas en main, tout le monde s’inquiète. Églantine a toujours été un peu originale, mais là elle marche carrément à côté de ses pompes. Perdrait-elle la tête ? Dans quel monde vit-elle ? Et entre ceux qui prennent leurs cliques et leurs claques, ceux qui sont dans leurs petits souliers et d’autres encore qui arrivent avec leurs gros sabots, tout le monde, comme d’habitude a un point de vue différent », écrit l’auteur et comédienne Christine Tamèr, issue de la scène slam, dont la mère était atteinte de la maladie d’Alzheimer. « Églantine en a plein les sandalettes, elle aimerait juste qu’on lui lâche les baskets et qu’on voyage avec elle dans cette contrée déroutante où l’on croise des pantoufles égarées mais aussi de merveilleuses chaussures de bal ». Entièrement interprétée par l’auteur, la pièce donne la parole aux différents personnages qui entourent Eglantine, chacun avec un registre qui lui est propre (chant, conte, slam) : son époux, sa fille, les professionnels de l’Institut des Pampilles, l’aide à domicile. « Au-delà de l’émotion qui se dégage des textes et de l’interprétation, de l’humanité qui en émane, l’intérêt de la pièce réside aussi dans la richesse des thèmes abordés, de l’éthique à l’épuisement des aidants, de la peur de la maladie à son acceptation, de la culpabilité à l’incompréhension. Et puis l’amour et la vie qui continuent… Tout y est », commente une bénévole de France Alzheimer, gériatre à la retraite.

www.lessouliersdeglantine.com/spectacle, 20 mars 2018. www.agevillage.com/actualite-16304-1-les-souliers-d-eglantine-voyage-plein-RSS.html, 27 mars 2018.