Les personnes malades ne sont pas transparentes

Société inclusive

Date de rédaction :
26 mars 2016

Les personnes atteintes de démence vivant en établissement d’hébergement sont-elles invisibles aux yeux des professionnels ? « Pourquoi ne vous arrêtez-vous pas pour lui parler ? Pourquoi ne prenez-vous pas une minute pour lui prendre la main ? » a demandé Judy Berry aux soignants, lorsque le comportement de sa mère est devenu difficile. La vieille dame a été transférée d’un établissement à l’autre : douze maisons de retraite en sept ans. « Les résultats ont été désastreux » : pour Jude Berry, « les professionnels ne reconnaissaient pas que les réponses comportementales de sa mère étaient la conséquence de besoins émotionnels non satisfaits. » Lorsqu’elle suggérait une approche différente, elle entendait toujours des variations sur le même thème : « Oh ! Elle n’est plus là, elle ne fait pas la différence » ou « nous n’avons pas le temps pour ça », le personnel considérant souvent les personnes malades comme « un élément du mobilier ». Jude Berry a fini par ouvrir son propre établissement conforme à ses valeurs.