Les malades jeunes veulent se faire entendre

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 juin 2008

Aux Etats-Unis, les personnes atteintes de maladie d’Alzheimer diagnostiquées suffisamment tôt représentent un courant de plus en plus influent, qui réclame auprès du Congrès une meilleure prise en charge et davantage de recherche. Elles offrent sur leurs blogs un regard sans précédent sur leur démence et la dégradation progressive de leur cerveau. Ce qui pèse particulièrement est le stigmate d’une maladie connue surtout pour sa phase finale tragique. « Automatiquement, les gens vous regardent comme si vous étiez stupide », déplore Kris Bakowski, cinquante-deux ans, diagnostiqué à l’âge de quarante-six ans. Il a dû se battre pour conserver son emploi, jusqu’à l’aggravation de ses symptômes. L’Association Alzheimer des Etats-Unis, qui ignorait ce problème jusqu’alors, a lancé une campagne dans trois villes afin d’augmenter le nombre de diagnostics précoces. Dépister la maladie tôt permet à la personne malade de prévoir la suite et d’organiser un accompagnement tant qu’elle se sent encore en parfaite possession de ses moyens. Quels traitements ? Des résultats sur les médicaments s’attaquant à la plaque amyloïde sont attendus « avec inquiétude » en juillet. Quels moyens de prévention ? La piste peut-être la plus intéressante consiste à étudier le cerveau des personnes âgées en bonne santé et de celles ayant de légers troubles de la mémoire à la recherche des changements annonçant la maladie d’Alzheimer.
Associated Press, Le Monde, 3 juin 2008.