Les banques japonaises et les personnes ayant des troubles cognitifs
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Les personnes malades
Au Japon, lorsque les banques repèrent des difficultés cognitives chez leurs clients âgés, elles peuvent geler leurs actifs et demander la mise en place d’une tutelle. Les comptes des personnes malades peuvent alors être divisés entre un segment réservé aux dépenses courantes et un autre consacré à d’éventuels investissements peu risqués. Pour prévenir les impasses liées par exemple à l’absence d’enfants pouvant prendre les décisions de placement, les institutions financières nippones organisent désormais des séminaires en amont pour convaincre leurs clients âgés de prendre à l’avance des dispositions au cas où ils seraient un jour atteints de démence. La plupart des grands assureurs japonais proposent ainsi des « produits Alzheimer ». Ainsi, chez Tokio Marine & Nichido Fire Insurance, le plus grand assureur privé non mutualiste japonais, une option permet aux seniors de se protéger contre les frais financiers liés à des perturbations de trafic qu’ils pourraient provoquer en s’égarant sur des voies de chemins de fer. On se souvient qu’en 2007, Central Japan Railway Co. avait demandé des dommages et intérêts de 7,2 millions de yens (56 160 euros) à la famille d’un homme de 91 ans, atteint de démence, qui avait trouvé la mort en errant sur les voies. La Cour suprême a finalement jugé en 2016 que la famille n’était pas responsable. Cette affaire avait eu un retentissement considérable dans la société japonaise.
www.lesechos.fr/finance-marches/banque-assurances/0600332235684-le-japon-simpose-en-pionnier-de-la-gerontologie-financiere-2229744.php, 13 décembre 2018. www.dig-in.com/news/life-insurer-dai-ichi-life-launches-mobile-app-powered-product-for-memory-loss, 7 décembre 2018. Kobayashi K. Priorities for the Japanese Economy in 2018. Issues Concerning Japan’s Economic Policy. Research Institute for Economy, Trade and Industry. Janvier 2018. www.rieti.go.jp/en/columns/s18_0008.html.